France
Un Français refuse de se convertir à l’islam pour épouser une Marocaine.
« Pour épouser sa compagne marocaine et rendre le mariage valide au Maroc, un Français s’est vu demander par la mairie d’Aubervilliers, près de Paris, un document qui nécessitait sa conversion à l’Islam, ce qu’il a refusé, a-t-on appris samedi auprès de l’intéressé.
Frédéric Gilbert, journaliste, qui désirait se marier avec sa compagne marocaine, Hind, avec qui il a une petite fille, devait fournir à la mairie « un certificat de coutume » délivré par le consulat de Maroc, ce qui exige une conversion à l’Islam. « La mairie m’a demandé un certificat de coutume.
Or ce certificat n’est délivré par le consulat que lorsqu’on accepte la conversion à l’Islam, ce que j’ai refusé car c’est contraire à l’esprit de la République française », a dénoncé le journaliste, qui se dit « laïc intégriste » et « fils de curé défroqué ».
Sur le site du consulat général du Maroc à Paris, parmi les documents à fournir pour obtenir le certificat de coutume figure l' »Acte de conversion à l’Islam du futur conjoint pour la Marocaine désirant se marier avec un non musulman ». « Ce que je conteste c’est que les maires puissent exiger un document qui demande la conversion à l’Islam », explique le journaliste, dénonçant un « excès de zèle » des services d’Etat civil.
« J’ai téléphoné à quelques amis qui se sont mariés avec des Marocaines ou des femmes d’autres nationalités et qui se sont dit « tant pis, on se convertit », regrette-t-il.
« La loi dit que pour réaliser un dossier de mariage, dès lors que l’un des conjoints est étranger, il faut un certificat de coutume », a expliqué à l’AFP le maire socialiste d’Aubervilliers, Jacques Salvator.
L’élu avoue cependant être tombé des nues en apprenant les conditions soumises à son administré. « Il n’est pas normal de se soumettre à des exigences confessionnelles pour se marier avec un homme ou une femme étrangère », commente-t-il.
Les amoureux ont décidé de passer outre ce document puisque le mariage va être célébré le 14 janvier, et le maire y assistera pour « témoigner de (son) soutien au couple ». Sans certificat de coutume toutefois, « le mariage n’aura pas de valeur légale au Maroc », regrette le futur marié.
A l’heure où les fanatiques de la « mixité » et du « multiculturalisme » se félicitent de voir « l’intégration » des immigrés progresser de jour en jour, grâce, notamment, aux « mariages mixtes », ce genre de dispositions, imposées à nos concitoyens, par des législations étrangères à la nôtre, devrait faire partie des préoccupations pressantes de notre diplomatie.
Il y a matière à négocier, en usant, par exemple, de l’argument de la « réciprocité ».
Ainsi, alors que certains, dans notre pays, estiment que nous devons respecter les usages, les coutumes et les moeurs de ceux que nous accueillons sur notre territoire, et que nous nous devons, – avec toutes les conséquences qui en résultent en matière de protection sociale -, d’accepter de tolérer, par exemple, la polygamie, au mépris des Lois fondamentales de notre République, on peut se poser la question de savoir quelles sont les limites de notre tolérance ?????
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